Pleurs de l’enfant: besoin fondamental ou caprice ?

Les pleurs de l’enfant peuvent être causés par différentes raisons, dont certaines sont liées à des besoins fondamentaux, tandis que d’autres peuvent être associées à des comportements capricieux. Comment savoir si les pleurs de l’enfant sont liés à un besoin non rempli ou à un caprice ? Lorsque les besoins fondamentaux de l’enfant semblent remplis, les pleurs peuvent être l’expression d’une émotion (ex.: peur causée par les cris d’un adulte), ou d’un comportement capricieux. Un caprice se manifeste par des pleurs, des cris ou des comportements insistants visant à obtenir quelque chose ou à éviter une situation indésirable.

La fiche/ checklist ci-contre aide les parents – ou toute autre personne prenant soin d’un enfant – à analyser si les pleurs de l’enfant sont possiblement liés à des besoins non remplis, ou à un caprice. Cette étape est importante puisque la réponse à apporter aux pleurs de l’enfant ne sera pas la même selon qu’il s’agit d’un caprice ou d’un besoin fondamental non satisfait. Il est important de noter que les besoins peuvent varier en fonction de l’âge et de la personnalité de l’enfant, alors il s’agit de faire preuve de sensibilité et d’adaptabilité dans l’approche.

Cette fiche peut être utilisée conjointement avec celle sur les besoins fondamentaux des enfants et celle sur les besoins fondamentaux des enfants par tranche d’âge.

Neurobiologie des émotions

Au niveau neurologique, les émotions sont régulées par des régions cérébrales telles que l’amygdale, le thalamus, le cortex frontal et l’hippocampe. Lorsqu’un enfant pleure en raison d’un besoin fondamental non satisfait (comme la faim, la douleur ou la fatigue), l’amygdale (impliquée dans la détection des émotions) envoie un signal au thalamus et au cortex frontal (liés au traitement des informations émotionnelles et à la prise de décision). Ces pleurs reflètent une réaction émotionnelle réelle, et l’hippocampe (impliqué dans la mémoire) enregistre cette expérience pour guider les réponses émotionnelles futures.

En revanche, un « caprice » peut être un comportement intentionnel de l’enfant, résultant d’une tentative de manipulation de la situation pour obtenir ce qu’il veut. Dans ce cas, le cortex frontal (lié au contrôle des impulsions et à la planification) est davantage impliqué. Le cerveau de l’enfant peut reconnaître qu’il peut obtenir une réaction en pleurant de manière sélective, sans nécessairement exprimer un besoin fondamental non satisfait.

Comment réagir aux pleurs de l’enfant ?

Pour réagir aux pleurs de l’enfant, il est important de discerner s’il s’agit d’un besoin fondamental non rempli ou d’un caprice. Si l’enfant pleure en raison d’un besoin fondamental non satisfait, comme la faim, la fatigue ou l’inconfort, il est essentiel de répondre et de satisfaire ce besoin.

En revanche, si les pleurs semblent être liés à un caprice, il est conseillé d’adopter une approche plus calme et de ne pas céder immédiatement aux demandes de l’enfant. Encouragez la communication verbale et expliquez les limites, tout en offrant des alternatives appropriées. L’objectif est d’enseigner à l’enfant à gérer ses émotions et à comprendre que tous ses désirs ne seront pas instantanément satisfaits. La patience, la cohérence et la bienveillance sont importantes pour guider l’enfant à travers ces moments.

Références