Cette fiche de psychoéducation au format pdf est destinée aux enfants. Elle présente les symptômes courant de la peur chez les enfants. Que se passe-t-il dans mon corps lorsque j’ai peur ? Cette fiche d’information présente de façon illustrée et accessible les réactions physiologiques associées à la réaction de combat-fuite. Les enfants peuvent alors prendre connaissance des réactions corporelles face à des situations qui leur font peur.
Il existe une version adulte de cette fiche, cf. la réaction combat fuite.
D’autres outils portent sur les émotions de l’enfant, comme le thermomètre de la colère.
Peur chez l'enfant : la réaction combat-fuite
La réaction de combat-fuite est une réponse physiologique et comportementale au stress ou à la peur, souvent observée chez les enfants. Elle fait partie du système de réponse au stress appelé la “réponse de combat-fuite”, où l’organisme prépare le corps à l’action rapide face à une menace perçue. Chez les enfants, cette réaction peut prendre différentes formes en fonction de leur stade de développement.
- Réaction de combat : certains enfants réagissent à la peur en adoptant une attitude de combat. Cela peut se manifester par des comportements agressifs, des tentatives de contrôle de la situation, voire des accès de colère. L’enfant cherche à affronter la source de la peur, que ce soit réellement ou symboliquement.
- Réaction de fuite : d’autres enfants ont tendance à adopter une réaction de fuite. Ils cherchent à éviter la source de peur en se retirant, en se cachant, ou en manifestant des comportements d’évitement. Ces enfants peuvent sembler timides, introvertis, ou préférer se retirer dans des situations inconnues ou stressantes.
Les principales sources de peur chez l'enfant
Les principales sources de peur chez les enfants varient en fonction des étapes de leur développement. Voici quelques exemples :
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Peur de l’abandon : les nourrissons et les tout-petits peuvent ressentir la peur de l’abandon, ce qui se manifeste par des pleurs lorsque leurs parents s’éloignent.
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Peur des étrangers : entre six mois et deux ans, les enfants peuvent développer une peur des étrangers. Ils peuvent réagir avec méfiance ou anxiété face à des personnes inconnues.
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Peur du noir : la peur du noir est fréquente chez les enfants d’âge préscolaire. L’imagination active à cet âge peut créer des angoisses liées à l’obscurité.
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Peur de l’échec ou du jugement : à mesure que les enfants grandissent, ils peuvent développer des peurs liées à l’échec scolaire, au jugement des pairs, ou à la performance dans des activités spécifiques. Dans les cas les plus invalidants, on parle d’anxiété sociale.
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Peur des monstres ou des créatures imaginaires : les enfants plus jeunes peuvent craindre des créatures imaginaires ou des monstres, souvent influencés par des histoires, des films ou leur propre imagination.
Comprendre ces peurs et y réagir de manière appropriée est crucial pour soutenir le développement émotionnel des enfants et les aider à développer des mécanismes sains de gestion du stress. Un environnement rassurant, des discussions ouvertes et un soutien émotionnel sont essentiels pour aider les enfants à surmonter leurs peurs de manière adaptative.
Peur chez l'enfant : que faire ?
Il s’agit tout d’abord de comprendre ces peurs pour y réagir de manière appropriée. C’est une étape cruciale pour soutenir le développement émotionnel des enfants et les aider à développer des mécanismes sains de gestion du stress. Un environnement rassurant, des discussions ouvertes et un soutien émotionnel sont essentiels pour aider les enfants à surmonter leurs peurs de manière adaptative.
Références
- Denis, H. (2021). Chapitre 1. Peurs normales / peurs pathologiques. In Traiter les troubles anxieux chez l’enfant et l’adolescent: Vol. 2e éd. (p. 12‑29). Dunod.
- Lynch T, Davis SL, Johnson AH, Gray L, Coleman E, Phillips SR, Soistmann HC, Rice M. Definitions, theories, and measurement of stress in children. J Pediatr Nurs. 2022 Sep-Oct;66:202-212.
- Ogden, P., Minton, K. & Pain, C. (2021). Chapitre 5. Sous-systèmes défensifs : réponses de mobilisation et d’immobilisation. Dans : , J. Bonnel, Le trauma et le corps: Une approche sensorimotrice de la psychothérapie (pp. 137-162). Louvain-la-Neuve: De Boeck Supérieur.